L’UFAP-UNSA, la CGT Insertion Probation, le SNEPAP-FSU et la CFDT Interco viennent de mettre fin au mouvement social qui mobilisait les SPIP depuis plusieurs mois.
Au cours de ce mouvement, le Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires a régulièrement mis en avant la situation des directeurs dans cette action et posé de nombreuses questions cruciales pour l’avenir des SPIP et du corps qui les dirigent, pour l’avenir de l’administration pénitentiaire et l’efficacité du pilotage de ses services. Ces questions restent aujourd’hui sans réponse et les inquiétudes exprimées se sont malheureusement confirmées.
Pourtant, la directrice de l’administration pénitentiaire reconnaissait avant le mouvement que la réforme du statut des DPIP constituait un « dossier » à traiter au cours du prochain triennal budgétaire.
En début du mouvement, elle avait d’abord indiqué que la réforme des statuts commencerait par celui des DPIP. Lors d’une rencontre locale sur le SPIP 34 en juin, elle évoquait encore l’accès des DPIP à la catégorie A+ par paliers. Que s’est-il donc passé au cours des négociations pour que, outre des mesures qui concerneront au maximum 10% du corps, le relevé de conclusions ne mentionne une surindiciarisation par rapport à la catégorie A-type que sur certains échelons ? Les échelons surindiciarisés ne pouvant rattraper ceux qui les suivent, nous parlons donc de quelques points d’indice. Cette mesure est catastrophique car elle constitue une augmentation symbolique mais est présentée comme une réforme de la grille qui aura vocation à durer environ 10 ans.
Le résultat des négociations est celui de l’équilibre entre les organisations de l’intersyndicale.
Tous ses membres étaient d’accord pour la fin de la pré-affectation, la retraite des ASS, les effectifs des SPIP et la catégorie A pour les CPIP qui constituent des avancées significatives. Pour les DPIP par contre, si l’intersyndicale demandait la catégorie A+, les avis divergeaient entre ceux qui veulent faire progresser ce corps sans en faire une priorité absolue et ceux qui souhaitent valoriser l’autonomie du CPIP dans le mandat judiciaire et positionner les DPIP sur des fonctions d’inspection. Tout se passe donc comme si dans le cadre de mouvements dit « de filière » aux revendications multiples, les DPIP constituaient la variable d’ajustement dès lors que des avancées substantielles sont proposées par ailleurs. Lire la suite : les DPIP, portion congrue