Qui sommes nous ?
SNDP-CFDT 2022

Le Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires syndique les directeurs des services pénitentiaires depuis sa création le 1er janvier 2010, ainsi que les directeurs d’insertion et de probation depuis le 1er janvier 2014.

Qu’est ce que le SNDP ?

Représentatif depuis toujours chez les DSP (2 sièges sur 4 en CAP), il est en progression d’adhésions chez les DPIP.
Émanation à sa création du Syndicat National des Cadres Pénitentiaires – CFE-CGC, qui regroupait des adhérents de tous les corps d’encadrement de l’Administration Pénitentiaire, surtout des officiers, le SNDP a rejoint la CFDT en février 2012, afin de donner plus de voix aux personnels que nous représentons, et notamment en ayant un accès au Comité Technique Ministériel.
A sa création en 2010, une équipe jeune et volontaire réussit à crédibiliser le SNDP en quelques mois, par des communiqués sur les questions de fond, et un travail de représentation, par exemple en commission administrative paritaire. En 2011, les prises de position du SNDP et sa participation au mouvement intersyndical de la Justice lors de la dramatique « affaire de Pornic » lui confèrent une reconnaissance médiatique.

Des élections proffessionelles en 2011

Lors des élections professionnelles du 22 novembre 2011, le SNDP commence son travail de simplification et de rationalisation du paysage syndical, et d’unité du corps, en se présentant aux suffrages des DSP en liste commune avec la CFDT. Cette liste obtient 42% des voix et la parité en sièges à la CAP.

Lors des élections professionnelles du 29 mai 2013 (organisées suite à l’annulation de celles du 22 novembre 2011 par le tribunal administratif de Paris sur recours de FO-Direction), le SNDP obtient 49 % des voix, avec une participation de 88 %.

Cette élection met fin à l’hégémonie de FO-Direction sur ce corps depuis sa création en 1977. Dorénavant les directeurs et directrices des services pénitentiaires disposent pour les représenter de deux organisations puissamment légitimes, et de force égale.
Lors des élections professionnelles du 04 décembre 2014, le SNDP a confirmé son ancrage et sa représentativité en réalisant un score de 45,4 % des voix, et en conservant « la parité dans la paritaire » (2 sièges sur 4).

Une réunification pour l’histoire

Le SNCP ayant été créé par scission de la CFDT en 1992, le SNDP a donc réalisé la réunification de ces deux « petits » syndicats, en tirant les leçons de leur histoire :
– pour le SNCP, les limites du syndicalisme multi-catégoriel dans la pénitentiaire,
– pour la CFDT, les limites du syndicalisme multi-professionnel, qui plus est départementalisé

Le SNDP est ainsi un outil propre aux directeurs pénitentiaires, dans lequel ils/elles peuvent se retrouver, échanger entre pairs sur des problématiques métier communes, briser l’isolement qui est souvent le leur du fait de leur petit nombre et de la rigidité hiérarchique dans l’AP, élaborer ensemble des solutions à leurs difficultés et proposer des politiques nouvelles.
Pour autant cette approche catégorielle n’est pas corporatiste. Ce n’est point parce que nous assumons les plus grandes responsabilités de notre administration que nous nous croyons d’une essence supérieure aux autres corps de métier. A chacun-e ses tâches et responsabilités, ce qui fait de nous les responsables des responsables. Nous ne pensons pas non plus pouvoir mener à bien les politiques publiques avec des services dans lesquels les agents seraient opposés les uns aux autres, ou mal rémunérés, ou mal formés, ou mal traités.

Le SNDP ne bénéficie d’aucune décharge d’activité de service à titre syndical. Il fonctionne par l’investissement et la motivation d’une équipe nationale et décentralisée, bien décidée à changer la donne. Et celle-ci a donc bien commencé à changer en 66 mois d’existence.

Nous avons diffusé plus d’une centaine de communiqués, qui constituent un matériau doctrinal.
Nous avons réussi une percée remarquée, puisque nous sommes identifiés au-delà de l’administration pénitentiaire, et dans les médias.
Nous sommes auditionnés lors de chaque mission ou commission parlementaire, nous l’avons été par le comité d’organisation de la conférence de consensus de prévention de la récidive, par la commission nationale consultative des droits de l’homme, le CGLPL, etc.
Nous sommes reçus par la ministre et les parlementaires, nous passons à la télévision, à la radio, nous sommes présents et contributeurs dans des collectifs (intersyndicales pénitentiaires lors de ladite affaire de Pornic, collectif autour de l’Union Syndicale des Magistrats incluant des syndicats de policiers en 2012, etc.). Nous entretenons des liens privilégiés avec le SNCP (qui nous a rejoints en 2014 à la CFDT), l’USM, le SCSI, le SNCP, le Syncass-CFDT (directeurs des hôpitaux)…

C’est largement grâce au SNDP que l’on sait maintenant presque partout qu’il existe des directeurs pénitentiaires.

Nous voulons plus de transparence dans la gestion des corps de direction.
Nous voulons une reconnaissance statutaire (élévation en catégorie A+), qui passe par la mise en valeur préalable de notre métier auprès du pouvoir politique et du Ministère de la Fonction Publique.
Nous voulons un corps commun de direction de la pénitentiaire pour être mieux protégés par un même statut et mieux rythmer nos carrières, à l’instar des magistrats, mais aussi pour être mieux identifiés dans le partenariat institutionnel et ainsi plus efficaces.
Nous voulons augmenter les effectifs de personnels de direction, afin de mieux travailler tout en évitant l’épuisement professionnel dans un milieu très difficile.

Nous voulons continuer à être le garant de l’application des lois et du respect des droits de l’Homme dans les prisons de la République, avec des personnels toujours mieux formés et reconnus, et des moyens pour donner plus de sens et d’utilité au temps passé derrière les barreaux.
Nous voulons accompagner la mutation de l’AP, marquée par la montée en puissance du milieu ouvert, et conforter les réformes de l’insertion et de la probation menées depuis 1999.
Nous ne voulons pas nous borner à des revendications statutaires et indemnitaires; nous voulons participer à l’élaboration de la politique pénitentiaire dans toutes ses dimensions.

Sortir de l’ombre

Nous voulons sortir de l’ombre et nous ouvrir à la société car l’administration pénitentiaire est un grand service public dont l’existence doit être mieux connue et dont la place va continuer de croître dans les prochaines années.
Nous estimons avoir le droit, et même le devoir, en tant que cadres supérieurs du service public, de prendre la parole pour éclairer les citoyens et leurs représentants sur la situation dans ce secteur et les enjeux de nos missions.

Le 09 juillet 2015,

Le Premier Secrétaire du SNDP, Jean-Michel Dejenne

 

Rappel des résultats électoraux à la CAP des DSP :

  • 22 novembre 2011 : 520 inscrits, 362 votants (67%) , 346 exprimé, FOD 203 voix (59%), SNDP/CFDT 143 voix (41%)
  • 29 mai 2013 : 515 inscrits, 454 votants (88%), 439 exprimés, FOD 224 voix (51%), SNDP-CFDT 215 voix (49%)
  • 04 décembre 2014 : 509 inscrits, 390 votants (77%), 361 exprimés, FOD 197 voix (54,6%), SNDP-CFDT 164 voix (45,4%)
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