Pourquoi nous n’avons (encore) pas siégé en CAP
Une nouvelle fois, nous avons été amenés à boycotter la CAP des DSP de ce jour.
Le SNDP déplore en effet l’absence de respect des engagements de la ministre et du DAP sur les questions essentielles qui ont conduit les DSP à se mobiliser depuis le mois d’octobre.
Tandis qu’il nous était promis plusieurs rendez-vous en ce début d’année (sur les logements avec le DAP fin décembre, sur le statut des DSP pour la mi-janvier), aucune date n’a encore été arrêtée. Au-delà de l’absence de convocation, c’est surtout le défaut de méthode et d’anticipation que nous dénonçons. De plus, aucune liste de « PSDV » n’a été diffusée pour la CAP prévue ce jour, en dépit des annonces de la SDRH.
Aussi les DSP n’ont-ils toujours aucune perspective.
La question des logements n’a avancé qu’aux yeux du DAP. A une approche quantitative, certes favorable dans la mesure où nous sommes revenus/parvenus à 1506 logements, nous prônons à nouveau une démarche qualitative en lien avec les autres corps concernés et leurs représentants syndicaux, comme l’avait décidé la ministre le 7 décembre.
Sur ce point le DAP a indiqué à notre représentant en CAP qui venait y exposer les motifs de notre non-participation qu’un travail avait été effectué avec les DISP dont le résultat nous serait présenté « prochainement »…
Le problème des collègues contraint-e-s de s’acquitter d’un loyer (dans certaines DISP et pas dans d’autres) ne fait toujours l’objet d’aucune mesure d’urgence.
Par ailleurs, les projets de décrets qui nous ont été enfin diffusés sur le statut n’emportent pas notre adhésion. En particulier, la modification des durées moyennes d’échelon et des modes d’accès à la hors classe par examen professionnel sont inacceptables.
A ces mots, le DAP a estimé qu’il revenait aux organisations syndicales de faire part de leurs observations sur ces projets en amont de réunions sur ce thème. Réponse étonnante, dans la mesure où le cabinet ne reprend pas ces projets de décret à son compte, et où les réunions annoncées par le chef de cabinet devant la ministre n’étaient pas conditionnées à une contribution préalable des OS.
Le fonctionnement, actuel et projeté, de la CAP ne saurait nous satisfaire. La volonté de la DAP de scinder le corps en tenant des CAP distinctes entre les numéros 1 et 2 et les autres DSP est scandaleuse.
L’organisation de la CAP est demeurée fondamentalement inchangée, malgré la dénonciation des écueils : manque de transparence persistant, aboutissant à une forte inégalité et à une piètre gestion des parcours.
Face à cette situation le SNDP appelle :
– à la concrétisation des décisions de la Garde des Sceaux dans les plus brefs délais : réunion de concertation sur le logement, groupe de travail sur le statut et rendez-vous avec le cabinet de la ministre.
– à la mise en place d’un mode de gestion du corps accepté par les DSP.
Le secrétariat national du Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires