Le Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires a été reçu en audience par Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, qui lui a remis son rapport annuel pour 2014.
Madame Hazan déclare s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur Jean-Marie Delarue, d’une manière parfois regrettable comme lorsqu’elle ouvre le rapport en mentionnant le cas d’un détenu suicidé en 2013 dans un quartier disciplinaire au motif très discutablement allégué d’une sanction liée à ses contacts avec le CGLPL. Ou encore lorsque dans ce même avant-propos, elle se félicite de la création par la loi du 26 mai 2014 d’un délit d’entrave à l’action du CGLPL, dont nous n’avons aucun exemple probant, et que l’arsenal réglementaire existant permettait déjà tout à fait de réprimer le cas échéant.
Cependant, c’est avec une présentation mêlant les différents champs de son intervention, ainsi qu’une approche plus technique et pragmatique qu’idéologique et polémique, une approche plus fine et plus diplomate que son prédécesseur, qu’Adeline Hazan a marqué positivement sa différence. Sa prose moins provocatrice favorise une discussion plus sereine, et s’avérera sans doute plus productive.
Madame Hazan s’est essentiellement préoccupée de la traçabilité et de l’effectivité des requêtes de tous ordre formulées par les personnes privées de liberté, souci que nous partageons, et dont elle a convenu que les conditions de travail souvent déplorables des agents pénitentiaires favorisaient insuffisamment.
La Contrôleure s’est ensuite inquiétée d’un nombre élevé de consultations médicales voire d’opérations chirurgicales de personnes détenues se déroulant en présence de surveillants pénitentiaires, et parfois avec l’usage de menottes et d’entraves. Nous avons fait part de notre étonnement, tant ces cas de figure nous semblent devenus rarissimes, dénoncés, et d’ailleurs s’effectuant ainsi le cas échéant à la demande des personnels soignants.
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